À l’instar de la Corse, la Bretagne tient à arracher son « droit à la différenciation ». En effet, tout part de la volonté d’Emmanuel Macron à reconnaitre la spécificité de la Corse dans la constitution. Il n’a pas fallu longtemps pour que la Bretagne par la voix du président de la région estime qu’une opportunité pour faire valoir ses convictions et sa proposition vient de leur être offerte. Zoom sur la situation.
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Le « droit à la différenciation » pour la Bretagne : pourquoi faire ?
Les intérêts en jeux sont bien énormes. D’après l’Union démocratique bretonne (UDB), « Les élus bretons devraient profiter de ce moment de débat sur la répartition du pouvoir politique entre l’État et les collectivités pour avancer sur un certain nombre de thématiques, au moyen d’un droit à l’expérimentation renforcé. »
Le parti de la gauche régionaliste bretonne réclame quant à lui un statut officiel pour le breton et le gallo, les langues de Bretagne. À l’image de la Corse, la Bretagne devrait aussi bénéficier d’une nouvelle organisation territoriale. L’assemblée unique est donc ce qui est réclamé. Mieux, la réunification administrative de la Bretagne ne manque pas à l’appel. Il est aussi souhaité dans le cadre du « droit à la différenciation », que le droit français puisse s’adapter à la réalité bretonne. Le secteur de la santé n’est pas oublié. Il est ainsi mis en avant la mise en place d’un régime local d’assurance maladie.
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Dans le magazine breton The Daily Breizh vous pouvez suivre l’évolution de la situation. Il en est de même pour toute l’actualité politico-économique ainsi que les informations diverses se rapportant à la région.
De nouvelles compétences, mais pas seulement
Cela va de soi, avec les nouvelles compétences que souhaite la Bretagne à travers ce « droit à la différenciation », les moyens financiers pour les mettre en œuvre sont aussi réclamés. D’après la conseillère régionale Isabelle Le Bal « S’il n’y a pas de budget, il n’y a pas de crédibilité dans les politiques. C’est un symbole fort qui marque une dynamique ». Des prouesses sont déjà réalisées dans nombre de domaines comme (transport, gestion de l’eau et des déchets, etc.). Ainsi, le groupe formé par l’opposition au conseil régional (droite, centre et régionaliste) a tenu une session le jeudi 15 février passé, pour amender sur la mission « Bretagne Nouvelle ». Un budget de 500 000 euros devra être débloqué pour une relance du débat de la Bretagne à 5 départements, dont la Loire-Atlantique.